Contrairement au fonctionnement de notre corps, nous n’avons pas reçu d’éducation à l’émotion. Nous confondons émotion saine et émotion trafiquée (effet négatif). Si nous combattons nos émotions, les évitons, les taisons, les exagérons, elles se traduisent en manifestations qui affectent notre santé psychique et physique à plus ou moins long terme. Ce que nous avons du mal à dire devient maladie.
SOMMAIRE
Qu’est-ce qu’une émotion ?
C’est un cadeau que la nature nous a fait dès la naissance, mais sans la notice explicative.
Une émotion exprimée authentiquement s’appelle la réaction, c’est-à-dire une réponse émotionnelle spontanée à un événement précis qui vient de se produire ici et maintenant. Exemple : si je trébuche dans la rue, il est approprié de ressentir de la peur quelques secondes ; si je viens de réussir un examen, je vais éprouver spontanément de la joie, du plaisir.
Malheureusement, le manque d’éducation concernant les émotions , la pression sociale, les fausses idées, font que nous exprimons souvent nos sentiments de manière trafiquée, abîmée, voire dangereuse pour nous-même, comme pour les autres.
Les quatre grandes émotions principales.
1. La Peur
Cela va de la simple peur à l’état de panique en passant par la crainte, l’incompréhension, la confusion ou l’angoisse.
2. La Colère
Cela va de la contrariété à la grosse colère en passant par l’énervement, l’hostilité, la rancune, la frustration.
3. La Tristesse
Cela va du « vague à l’âme » au désespoir total en passant par l’ennui, le découragement, la nostalgie.
4. La Joie
Cela va de la gaieté à l’enthousiasme en passant par l’harmonie, la sympathie, l’optimisme, l’exubérance.
Chaque émotion de base a une fonction, de la même manière que, sur le plan physiologique, nous avons des organes comme le cœur, les poumons, les reins,… avec chacun une fonction spécifique.
La fonction de la Peur.
La Peur sert à nous signaler des dangers ou des menaces. Notre besoin est d’être rassuré.
Exemple : « Je veux traverser la rue, j’entends crisser les pneus d’une voiture roulant à vive allure. Je ressens de la peur, celle de ma faire écraser, je remonte sur le trottoir pour éviter le danger. »
Ill ne s’agit pas toujours d’un sentiment très agréable, mais, lorsqu’elle est fonctionnelle, c’est-à-dire adaptée à la situation, elle reste tolérable le temps de traiter le problème. Une fois résolu, le sentiment de peur disparaît.
La peur non trafiquée ne dure que le temps de gérer la situation menaçante présente ou future.
La peur concerne le futur, ce qui peut nous arriver comme danger à plus ou moins longue échéance.
Une peur tournée vers le passé devient un sentiment trafiqué. Exemple : les phobies, car il s’agit de peurs mal orientées dans le temps, parce q u’elles sont en relation avec des événements passés, bien plus qu’avec une menace pour le bien être futur de la personne qui vit ces phobies.
La bonne expression de la peur est de se laisser trembler, ne pas rester seul, pouvoir en parler…
MAIS, nous pouvons trafiquer nos sentiments de peur et nous comporter de manière inappropriée, ce qui risque à terme de nous mettre en danger.
Important : Une peur ne se rationalise pas, ne se discute pas. La seule réponse appropriée en terme d’action est de faire ce qu’il faut pour se sentir rassuré, protégé.
Plus nous faisons des choses appropriées pour nous protéger face à une peur, plus nous nous donnons des chances pour qu’elle disparaisse.
Exemple : Si j’ai peur qu’on me cambriole, autant prendre des dispositions rationnelles (alarme,…) afin de me rassurer quand je quitte ma maison.
Contrairement aux idées reçues, que l’on soit un petit garçon ou un adulte, nous devons ressentir nos peurs sinon nous risquons de gripper le signal jusqu’à ne plus le recevoir, et faire de la voltige sur une mobylette, parmi les voitures puisque nous ne ressentons plus rien. Celui qui n’a peur de rien vit à « tombeau ouvert ». Inversement, celui qui sait gérer ses peurs, peut accomplir de grandes choses.
Exemple : le trapéziste volant qui, avant d’exercer son art, vérifie la solidité du filet. Ensuite, il peut accomplir des prodiges, en jonglant avec les lois de l’apesanteur car, en cas de chute, il sait qu’il sera accueilli.
La peur est une bonne chose pour nous. Sa fonction est de nous faire prendre conscience d’une menace, d’un danger, pour nous permettre de faire en sorte de nous protéger.
Plus nous faisons des choses appropriées pour notre peur, plus nous avons des chances qu’elle disparaisse. Inversement, plus nous cachons nos peurs, plus elles augmentent et plus nous risquons de nous mettre en danger.
La fonction de la colère.
La colère sert à mobiliser notre énergie pour faire changer les choses, les comportements des autres ou nos propres comportements qui ne nous conviennent pas.
Exemple : quelqu’un me marche sur le pied, je ressens de la colère, je monte le ton et hurle « Enlevez votre pied : vous me faites mal ! ». L’autre obtempère.
A l’origine, la colère est donc une bonne chose. Elle nous signale un problème et nous permet de changer ce qui ne nous convient pas.
Cette émotion concerne une situation présente pour catalyser un changement. Il est donc très important de l’exprimer dans l’instant. La manière de l’exprimer est de passer par la voix, la décharge d’énergie tout en respectant 3 conditions :
· ne pas se faire du mal ;
· ne pas faire du mal à l’autre ;
· ne pas casser d’objets.
Les trois principales sources de la colère.
1. La frustration
Exemple : lorsque quelqu’un ne tient pas sa promesse ; un rendez-vous manqué,…
2. L’intrusion dans notre territoire
C’est notre côté animal, toute intrusion vient toucher notre cerveau archaïque.
Exemple : nous ressentons de la colère si un intrus pénètre dans notre jardin.
3. L’entrave à notre liberté
o de temps. Exemple : si l’on bouscule notre calendrier.
o de mouvements. Ex. : les embouteillages.
A travers ces illustrations, nous voyons que la colère concerne une situation présente. Sa fonction est de nous permettre de résoudre les problèmes de l’existence ici et maintenant. (Exemple : dans un couple, après une grosse dispute, il est bon de sentir que l’on s’aime encore,…).
Une colère fonctionnelle se reconnaît à un comportement résolvant le problème, par opposition à une violence inutile qui ne fait que perpétuer le problème.
Nous pouvons trafiquer notre sentiment de colère, et nous comporter de manière inappropriée.
Pourquoi trafiquons-nous nos colères ?
Encore une fois, à cause de l’ignorance de la fonctionnalité des émotions, de l’éducation…
Dès l’enfance, on nous inculque des croyances du genre : « la colère est mauvaise conseillère ».
Pourtant, nous ressentons de la colère, mais nous ne l’exprimons pas par peur des représailles, peur d’être rejeté, peur de déplaire.
Nous pouvons également avoir fait l’expérience de la compétition, de l’escalade. « Chaque fois que je me mettais en colère devant mon père, il se mettait en colère plus fort que moi et naturellement, c’est lui qui gagnait !...Alors, j’ai appris à me taire. »
Tout ce qui ne s’exprime pas s’imprime. Tout ce qui est imprimé cherche à s’exprimer.
La colère accumulée tente de ressortir sous une forme de mélange de sentiments tels que l’angoisse, l’anxiété, la dépression…
Il y a aussi la culpabilisation qui est une sorte de colère intrapsychique. Il y a enfin la colère qui s’exprime sous forme somatique : troubles cardio-vasculaires, crampes à l’estomac, ulcères, mal au dos, …
C’est pourquoi il est fondamental d’exprimer sa colère pour éliminer des tensions. L’élimination émotionnelle est aussi importante que l’élimination physique. (Exemple : aller aux toilettes).
L’éducation devrait nous apprendre à contrôler les émotions comme nous apprenons à contrôler nos sphincters.
Nous apprenons à l’enfant à ne pas uriner n’importe où, mais nous ne l’empêchons pas d’uriner, car les conséquences seraient mortelles.
Pourtant, nous apprenons à l’enfant à refouler sa colère : « tu ne dois pas te mettre en colère en public, c’est gênant pour papa et maman… ». Mais nous ne lui indiquons pas où il peut l’exprimer. Il bloque ainsi ses émotions dès l’âge de 5 ans, au risque de se fabriquer un infarctus à 45 ans.
L’idéal est d’exprimer sa colère sur le moment, mais ce n’est pas toujours approprié. Alors, il faut apprendre à différer.
Nous pouvons ainsi contrôler notre colère à certains moments et la faire sortir à d’autres. Exemple : imaginez qu’un agent de police vous arrête injustement. Il est légitime de ressentir de la colère, mais il n’est pas forcément approprié de l’exprimer sur le moment, car vous risquez de terminer au poste de police. Alors l’idée est de rester courtois et lorsque le policier vous a rendu vos papiers et que vous êtes hors de portée de vue et de voix, c’est le moment de crier, de vociférer pour libérer votre colère qui a généré des tensions psychologiques.
Pour chaque colère que nous ne pouvons pas exprimer sur le moment, nous pouvons nous réserver un temps, un lieu protecteur pour évacuer, extérioriser cette colère, avant qu’elle ne nous fasse du mal. (Nous pouvons, par exemple, taper sur un punching ball,…) Dans ces moments-là, il faut lâcher prise, arrêter de vouloir tout contrôler avec la tête et faire confiance à notre corps qui sait ce qu’il faut faire pour que l’émotion sorte.
Remarque : Dans notre culture, nous avons peur de l’intensité. Nous n’aimons pas entendre quelqu’un qui crie très fort, car nous confondons cette expression simple avec la violence.
En résumé, nous pouvons extérioriser notre colère pour nous-mêmes et non contre les autres. La colère mal contrôlée, glissant dans la violence, est à proscrire, mais celle que nous gérons bien nous soulage, car elle nous permet de nous sentir bien et donne la possibilité à notre corps de se régénérer.
La fonction de la Tristesse.
La tristesse sert à nous faire accepter ce qui ne peut être changé. C’est une réaction adaptée devant toute perte. Notre besoin dans ce cas est d’être consolé.
La tristesse est une très bonne chose, car elle favorise une restructuration de la vie en fonction de cette perte. C’est le sentiment qui résulte et participe au processus de deuil.
La fonction appropriée de l’exprimer est de pleurer, de dire son mal,…
La tristesse est tournée vers le passé : la perte à laquelle la personne fait face a déjà eu lieu. Une tristesse par rapport à l’avenir serait un sentiment trafiqué. Par exemple, votre enfant se fait une plaie au genou, vous la nettoyez, et en quelques jours, grâce au processus de cicatrisation, la plaie va complètement disparaître.
Le processus de deuil et ses étapes correspondent au processus de cicatrisation psychologique. Il est inscrit en nous dès la naissance et si nous le laissons s’accomplir, la vie continue sous une nouvelle forme ; nous nous adaptons à une perte d’objet et de personne.
Malheureusement, nous devons passer par une certaine souffrance et nous n’aimons pas cela. Nous sommes donc très tentés d’éviter la souffrance, mais, dans ce cas, nous entravons le processus naturel de deuil et la cicatrisation ne se fait pas ou est incomplète.
Notre vie quotidienne est une suite de deuils : le matin, je quitte la chaleur de mon lit, de mon foyer…, et le soir je dois faire le deuil de ma journée, de ce que j’ai fait et même de ce que je n’ai pas fait.
Notre vie commence par un deuil, celui de la sortie de l’utérus maternel où nous étions nourris, logés, au chaud.
Lorsque nous entrons dans la vie, nous devons nous adapter à la température, à la respiration, à l’alimentation, etc.
MAIS, le côté souffrance ne nous arrangeant pas, nous sommes tentés de nier la réalité, plutôt que de sentir la douleur de la séparation. Nous cherchons à mettre un substitut à la place, au risque de nous réfugier dans le travail, le tabac, l’alcool, la drogue, la soif de pouvoir, d’argent, …
Ces substitutions mènent à l’impasse !
Mieux vaut affronter la séparation et la part de souffrance qui va avec la perte, tout comme il est préférable pour notre enfant d’accepter la douleur passagère du désinfectant qui va permettre la cicatrisation de la douleur au genou. En tentant d’y échapper, nous risquons l’infection.
Examinons en détail les différentes étapes du processus de deuil.
1ière étape du deuil : le déni.
La personne à qui on va annoncer un diagnostic de maladie grave va penser : « Ce n’est pas vrai, quelqu’un a dû se tromper dans les analyses. »
Le déni est donc une résistance à la réalité. Nous faisons, pour un moment, comme si la perte n’existait pas.
Cette étape est importante et très utile, car elle sert d’amortisseur par rapport à l’impact d’une dure réalité. Elle sert de fusible pour supporter l’intensité d’une perte soudaine.
Devant toute perte et séparation inconfortable ou douloureuse, nous avons tendance à avoir ce réflexe de déni, cela peut durer quelques minutes, quelques mois, quelques années,… Certains ne dépassent jamais ce stade.
2ème étape : la révolte, la colère, la protestation.
« Pourquoi est-ce à moi que cela arrive ? Ce n’est pas juste ! Qu’ai-je fait ? Que n’ai-je pas fait ? »
Dans cette phase de colère, nous reprenons contact avec de vieux réflexes.
Exemple : Quand nous étions petit et que maman nous laissait seul dans notre chambre, il suffisait parfois d’exprimer une grosse colère pour la faire revenir.
Ainsi, dans notre enfance, nous avons associé la colère à la possibilité de faire revenir l’objet perdu.
Cette deuxième étape du deuil est donc importante, car elle nous fait vérifier si l’on peut ou non faire revenir l’objet perdu. Et plus l’attachement est fort, plus la colère sera intense.
3ème étape : la peur.
Petit à petit, nous intégrons la réalité, nous prenons conscience de la perte et nous pouvons ainsi ressentir de la peur, du doute, un sentiment d’incertitude, de l’inquiétude, voire même de la panique (Exemple : « Qu’est-ce qui va m’arriver avec cette maladie ? »).
La peur de l’heure de notre mort ne se résume-t-elle pas à la question : « Et si, après ce passage, personne ne m’attendait pour m’accueillir ? »
Cette phase est importante et souvenons-nous qu’une peur ne se rationalise pas.
4ème phase : le marchandage.
Il s’agit de transactions internes. Exemple : «J’ai un cancer du poumon, mais si j’arrête de fumer, si je prends bien mes médicaments, si je vois tel médecin,… »
Dans cette étape, nous reprenons contact avec des attitudes que nous avions dans l’enfance lorsque nous voulions différer un moment redouté, comme celui du coucher, de la nuit, de la peur du noir. En bref, nous « jouions la montre » pour différer le moment redouté de la séparation.
Chacun de nous, dans cette phase, est vulnérable. Le piège consiste à nous nourrir de faux espoirs.
Exemples :
- En cas de maladie, nous sommes prêts à prendre n’importe quel traitement.
- En cas de mal-être psychologique, les sectes savent bien saisir cette période pour grossir leurs rangs.
5ème étape : la tristesse.
C’est la dépression consécutive à l’intégration de l’événement et à son lot de souffrance. Exemple : « Oui, j’ai une maladie grave, il n’y a pas grand-chose à faire. »
Ce moment de dépression n’est pas pathologique, car nous savons pourquoi nous souffrons. Il est consécutif à une perte précise et survient après plusieurs phases. Ici, nous rentrons vraiment pour la première fois en contact avec la perte.
La dépression se traduit par une perte d’énergie, un besoin de retrait. Il permet de désinvestir, de lâcher prise sur les choses ou les personnes que nous venons de perdre. Nous avons besoin d’être soutenu, d’avoir quelqu’un à nos côtés, qui est capable d’écouter notre douleur sans chercher à se l’approprier. Dans les grandes souffrances, une personne non accompagnée risque de rentrer dans les « pathologies » du deuil. Perte du sens de la vie : suicide, demande d’euthanasie,… Autant de façons de se détacher plutôt que de vivre la douleur de la séparation, autant de demandes ultimes d’amour et d’appartenance.
6ème étape : l’acceptation.
Quand nous en sommes là, nous arrivons à la phase de maturité. Nous ne nous débattons plus à contre-courant, nous ne nous résignons pas non plus, car ce serait un détachement.
Nous pouvons donner un sens à notre souffrance, ce qui nous permet de nous centrer sur le sens de notre vie.
Nous pouvons accepter la perte et restructurer notre temps en fonction d’elle.
Exemples :
- En cas de perte d’un conjoint, l’entrée dans cette phase d’acceptation signifie la fin du veuvage psychologique : la personne veuve conçoit de faire de nouveaux projets sans l’être disparu.
- Si nous savons que nous allons mourir, nous prenons le temps de conclure, de mettre les choses en ordre, de nous réconcilier avec nous-même et avec les autres.
Attention !: ces six étapes sont relatives.
La fonction de la Joie.
La joie sert à partager avec les autres, à faire circuler un flux d’énergie, de vitalité. Notre besoin dans ce cas est de nous sentir aimé, apprécié, reconnu, admiré.
Elle est aussi un véritable aimant relationnel, car, lorsque nous exprimons une joie authentique, cela attire la sympathie des autres. Elle nous désinhibe. Grâce à elle, nous osons faire de nombreuses choses avec le sentiment que tout devient possible.
La Joie est donc une très bonne chose pour nous, car, dans le partage, nous nous sentons exister, nous augmentons notre vitalité. La façon habituelle de l’exprimer est de crier, de rire, de gesticuler, d’embrasser, etc.
MAIS, la joie ne supporte pas la concurrence avec une autre émotion.
Exemple :
Comme pour toute émotion, nous pouvons trafiquer la joie dès l’enfance.
Imaginez un petit garçon qui s’amuse dans le jardin avec son nouveau jouet. Puis il entre tout « excité » dans le salon à l’idée de faire partager sa joie et, là, il rencontre son père, sa mère, ses frères et sœurs, debout, le visage défait.
Son père le regarde d’un air sévère et lui dit : « Tu n’as pas honte de faire tout ce bruit, tu n’as pas honte d’exprimer de la joie alors que papy vient de mourir. Regarde tes frères et tes sœurs, prends exemple sur eux. »
Nous pouvons imaginer que la joie de ce petit garçon sera directement inhibée. Il peut donc en déduire que montrer sa joie n’est pas convenable et prendre la décision de ne plus jamais l’exprimer ostensiblement à l’avenir. Il deviendra un « constipé » de la joie.
Même celui qui semble avoir tout réussi peut avoir un vague sentiment d’échec. Là encore, le poids de la culture, de l’éducation fait que si nous avons le droit d’avoir des projets, de les mettre en œuvre, et de même de les réussir, nous portons toutefois en nous un message pervers du genre : « Ne te réjouis pas », avec l’ombre de la menace exprimée dans le fameux proverbe : « Qui rit vendredi, dimanche pleurera ».
Souvenez-vous de la dernière fête que vous avez organisée et réussie. Vous avez su l’imaginer, la mettre en œuvre et lorsque la fête battait son plein, que tout le monde était heureux, que l’on vous félicitait, n’étiez-vous pas en train, déjà, de penser à autre chose ?
o Comment vais-je nettoyer demain matin ?
o Comment pourrais-je faire encore mieux la prochaine fois ?
o Ne vais-je pas être trop fatigué pour reprendre le travail demain ?
Vous étiez déjà dans un autre projet en sautant une étape : celle de profiter du fruit de votre réussite, de faire un arrêt sur image, de savourer votre joie, de vous remplir de bien-être et, surtout, de prendre le temps de partager votre joie avec les autres.
Voilà pourtant une belle occasion d’encrer une expérience positive pour laisser naître un nouveau projet.
Il est important de savoir prendre du plaisir et de profiter de tous les moments de joie de la vie :
o Bien prendre le temps de les savourer avec les autres ;
o Accepter d’être satisfait de ce que vous avez réalisé ;
o Vivre chaque moment séparément : projet, réalisation, réussite et plaisir de la réussite ;
o Vous faire des projets « plaisirs ».
Je vous invite à lire la seconde partie de ce blog consacré aux émotions, afin de découvrir comment nous nous employons à les trafiquer, ainsi que la méthode de questionnement que je vous propose afin d'apprendre à les gérer au mieux.