Les stratégies d'auto-sabotage sont des fonctionnements utilisés, souvent inconsciemment, pour saboter réussite, couple, relations, épanouissement, etc.
SOMMAIRE
3 comportements d'auto-sabotage fréquents:
Beaucoup de personnes disent ne pas aimer leur vie. Elles ressentent un décalage entre ce qu'elles attendent et leur réalité quotidienne. Pour certains, le travail va consister à changer pour que leur vie soit "meilleure", telle qu'ils la conçoivent. Pour d'autres, il s'agira au contraire d'apprendre à accueillir leur vie telle qu'elle est, car ce qu'ils attendent n'est souvent ni possible ni souhaitable. Qu'est-ce qui est à changer? Qu'est-ce qui doit être accueilli? Ce sont les questions essentielles à se poser lorsque l'existence devient insatisfaisante. Identifier les mécanismes qui empêchent d'apprécier la vie est aussi capital. Je vous propose ici de passer en revue 3 de ces principaux mécanismes de sabotage.
Ruminer ses malheurs.
"Avec l'enfance que j'ai eue, ce temps que l'on m'a gâché dès le début, je n'ai jamais été du bon côté", disent certains. Ils se voient vivre ainsi, coincés du mauvais côté. Et il est indéniable qu'ils ont parfois tiré le mauvais lot de souffrance dès l'enfance. Mais, l'envie, le regret engendrent une sorte de rumination constante. Lorsque l'on vit des événements très lourds - le départ du conjoint, un enfant gravement malade... -, on a tout à fait le droit de se plaindre, d'être en colère, de souffrir. Le vrai danger est de s'enfermer dans une définition de soi-même et de sa vie qui s'arrête à ces moment-là. Il faut alors apprendre à "agrandir" son regard et à percevoir ce qui est - ou a été - liberté ou respiration dans sa propre vie... malgré toutes les épreuves.
Vivre sur la défensive.
La rumination, la tendance à vivre dans un certain marasme cachent souvent une manière inconsciente de contrôler les événements pour se protéger. Il peut être bon de rappeler que la vie ne "ressert pas les bons plats": cette opportunité, cette rencontre, ce boulot qui se présentent... , c'est maintenant! La personne, devenue consciente de ses défenses, trouve alors parfois la force d'agir malgré cette hypervigilance qui la pousse à attendre, parce que l'opportunité ne lui semble jamais parfaite.
Se sentir responsable de tout.
Aujourd'hui, pas mal de personnes "portent" beaucoup leur existence. Chacun devient en quelque sorte l'auteur de sa propre vie. Ne pas l'aimer, c'est souvent ne pas être satisfait des résultats obtenus. Nous sommes tous tellement renvoyés à notre propre responsabilité qu'il devient impossible de ne pas se sentir sur la sellette quand les difficultés arrivent. Résultat? Deux postures - qui sont en fait les deux faces de cette hyper-responsabilisation contemporaine - viennent gâcher la vie: le mode angoissé de ceux qui s'en veulent de tout ce qui arrive et le mode "victimaire" de ceux qui sont dans l'autojustification.
Comment mettre fin à l’auto-sabotage?
Voici 6 conseils pour transformer votre comportement d’auto-sabotage.
1. Prendre conscience.
Pour favoriser la conscience de soi, posez-vous la question suivante: "Qu’est-ce qui est le plus important pour moi dans cette situation?". Je vous recommande de prendre note de toutes vos pensées et de tous vos sentiments, y compris ce qui vous met mal à l’aise lorsque vous pensez continuer vers ce dont vous avez vraiment besoin ou envie. En effet, prendre conscience de ces derniers, vous donne progressivement la liberté de choisir comment vous voulez être à chaque instant.
2. Ecrire ses pensées dans un journal.
Pour renforcer la prise de conscience, mettez par écrit toutes vos pensées et vos sentiments avant de vous lancer dans une situation qui représente un défi. C’est un bon moyen pour vous débarrasser de tous les messages négatifs et surtout de jeter un regard sur la géographie et l'historique de votre propre vie afin d’en retirer des expériences. Le journal vous aide ainsi à comprendre vos émotions et à y faire face en prenant du recul: au fil du temps, il nous donne une meilleure compréhension de vos comportements.
3. Réfléchir et méditer.
Il est fondamental de prendre de la distance par rapport aux messages limitatifs qui sont dans votre tête. Une fois vos pensées et sentiments consignés dans votre journal, il est important de s'obliger à réfléchir sur ces derniers. L'objectif est de prendre du recul en adoptant davantage un rôle d’observateur, vous permettant d’examiner vos schémas de pensées et d’actions habituelles voire répétitives et de prendre pleine conscience de vos intentions.
4. Se confronter à sa peur.
Se confronter aux situations désagréables peut générer de la peur, et, tous, nous avons tendance à rester dans ce que nous percevons comme notre zone de confort. Cependant, quand vous vous confrontez à votre peur, vous vous ouvrez à un monde de nouvelles possibilités. Avec, à la clé, l'émergence de nouveaux sentiments extrêmement positifs: vous sentir libéré(e), vivant(e), voire euphorique d'avoir réussi à passer un cap.
5. Se traiter avec compassion.
Mais la compassion, c'est quoi au juste? C'est d'abord reconnaître un problème et un événement et les sentiments, l'état émotionnel qu'il provoque en vous. Ensuite, c'est d'accepter ces derniers comme légitimes dans la situation que vous rencontrez. Alors que nous aidons souvent les autres instinctivement sans remettre en question si oui ou non ils le méritent, nous ne sommes pas toujours aussi généreux avec nous-mêmes. Or, la compassion envers soi consiste à vous traiter vous-même avec bonté, parce que vous en avez besoin, sans vous poser la question "est-ce que je le mérite?", sans vous taxer d'égoïsme.
6. Équilibrer entre compassion et défis à relever.
Il s'agit ici de trouver un juste équilibre entre les défis que l'on se donne à relever pour se confronter à sa(ses) peur(s) et le fait de se traiter avec compassion. En effet, certaines personnes restent dans leur zone de confort, mais ratent des occasions, tandis que d’autres vont toujours plus loin, trop loin, jusqu’à l’épuisement. Essayez de trouver le juste équilibre entre être compatissant avec vous-même tout en relevant les défis qui vous aideront à réaliser votre plein potentiel.
Néanmoins, si vous sentez que vous restez enfermé(e) dans l'un de ces mécanismes d'auto-sabotage, il est recommandé de faire appel soit au regard extérieur des proches, soit à celui d'un thérapeute. Cela permet de sortir des spirales dans lesquelles l'on se retrouve souvent pris et contre lesquelles il est parfois difficile de lutter seul.
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